ENDLESS WALTZ
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 viens, petite fille, dans mon comic strip (reno)

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Apollina N. Nikolaï

Apollina N. Nikolaï




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MessageSujet: viens, petite fille, dans mon comic strip (reno)   viens, petite fille, dans mon comic strip (reno) EmptyMer 28 Déc - 18:31

viens, petite fille, dans mon comic strip (reno) Aawx1h
I'm gonna marry the night


Danse, jolie poupée. Lorsque le jour se lèvera, tu n'auras plus que tes yeux pour pleurer. Danse, chevelure marron, tant que tes pieds peuvent encore te guider. Danse, fille dérangée, les voix à l'intérieur de ta tête se sont tut. Tu n'entends plus leurs macabres paroles. Laisse-toi guider. Ondule, flotte, laisse-toi entraîner. Tu n'as rien à craindre, ici. Tu es seule, personne n'est là pour te déranger. Danse, jolie poupée, danse.

Un bruit sourd, explosif. Apollina se réveille en sursaut. Son coeur bat la chamade, elle observe nerveusement la pièce autour d'elle. C'est son appartement. A ses côtés, Dana, sa soeur, est encore bercée par les douces chansons du pays des rêves. Cette image parvint à la calmer; Elle dépose un baiser tendre sur son front, et se faufile hors du lit sans faire de bruit. Elle n'a aucune idée de l'heure qu'il est. La nuit doit être probablement bien avancée. Dehors, il y a de l'animation. On lui avait dit que le French Quarter était animé, mais elle n'avait pas imaginé qu'il le serait autant. A n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il y avait du monde dans les rues. Le quartier n'était jamais désert, et quelque part, c'était rassurant pour Apollina. Elle fuyait les foules, mais n'aimait pas être seule. Putain d'esprit de contradiction, certes, mais la brunette n'était pas réputée pour être simple. Elle ne le serait probablement jamais, et elle s'était fait une raison. Elle s'était rapprochée de la fenêtre. Croisant les bras contre sa poitrine, elle frissonna. Les filles n'avaient pas suffisamment d'argent pour payer le chauffage, visiblement il avait été coupé. Ses yeux étaient fixés au dehors, sur le quartier vivant. Les enseignes des bars étaient toutes allumées, signe que ceux-ci étaient ouverts. Dehors, il y avait beaucoup de gens. Elle voyait à la démarche de certains qu'ils n'étaient plus très frais, d'autres riaient entre amis, d'autres encore semblaient totalement perdus, déphasés. Elle soupira. Elle était lasse, et ne savait pas pourquoi.
Apollina n'avait pas envie de retourner se coucher. Elle n'avait pas encore fait d'affreux cauchemar, mais cela ne saurait tarder. Ses démons ne comptaient pas la laisser tranquille, elle le savait. Ils sont toujours là, toujours présents. Même lorsqu'ils se taisent, elle sait que ce n'est que parce qu'ils attendent le meilleur moment pour montrer le bout de leur nez. Le moment où la brunette s'y attendra le moins, celui qui fera le plus mal. Le regard dans le vague, toujours posé inconsciemment sur l'extérieur, elle imaginait ce qu'aurait été sa vie, si elle avait été une jeune fille tout à fait normale. Il lui arrivait souvent de rêver à une existence meilleure. Mais cela ne faisait qu'empirer les choses.
Balayant ces idées de son esprit, elle saisit un de ses nombreux jeans troués, et l'enfila. Par dessus son pyjama, elle mit le pull préféré de sa soeur. Il était très chaud, et il sentait son odeur. Elle écrivit sur un bout de papier qu'elle sortait, au cas où sa soeur se réveillerait, attrapa ses converses au vol, et mit enfin le nez dehors.

C'était encore plus tumultueux qu'elle ne l'aurait pensé. Dehors, les gens ne semblaient pas vraiment se soucier des autres. A cause de son petit gabarit, Apollina se faisait bousculer sans la moindre gêne. Elle se trimbalait de droite à gauche, sans réellement choisir sa destination, se laissant bercer par les coups d'épaules qu'elle recevait. Les lumières autour d'elle lui donnaient l'impression de tourner. Certaines semblaient s'approcher d'elle, pour finalement retrouver leur place initiale. Un peu effrayée, la brunette cligna des yeux, mais c'était pire encore. Nerveusement, elle joua des coudes pour se mettre un peu à l'écart. Sur le trottoir, à quelques mètres de son appartement, elle reprit sa respiration, observant tout autour d'elle. Des silhouettes étranges prenaient forme devant ses yeux, lui faisant pousser des petits cris de surprise. Déjà, elle pouvait sentir les regards dubitatifs des gens sur elle. « Tu croyais sortir sans moi ? » dit une voix grave à l'intérieur même de ses pensées. Effrayée, Apollina poussa un petit cri aigu. Elle plaqua violemment ses deux mains contre ses oreilles. « Non, pas ça. Non. S'il vous plait. » supplia-t-elle. Elle aurait dû se douter qu'elles ne la laisseraient pas seule. Elle n'avait le droit à aucun répit. « Je te retrouverais toujours, où que tu ailles. » continua la voix. Les jambes d'Apollina cédèrent, et son corps s'échoua brutalement sur le sol. Elle poussa un cri. Son hurlement résonna dans toute la rue, alertant les passants qui jetaient des regards effrayés vers elle. Ils passaient leur chemin, contournant la gamine affolée. Elle envoyait frapper ses pieds au sol, et ne pouvait s'arrêter d'hurler. Il fallait danser tant que tu le pouvais, jolie poupée.
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Reno Sterv

Reno Sterv




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MessageSujet: Re: viens, petite fille, dans mon comic strip (reno)   viens, petite fille, dans mon comic strip (reno) EmptyMer 28 Déc - 23:44

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BOURBON STREET
RENO&APO
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Et j’me réveille. J’me réveille dans la fum’rie d’opium, au milieu d’gens que j’connais même pas et dont la gueule ne m’revient pas l’moins du monde. Ils ont tous l’air défoncer, on dirait qu’j’suis pas l’seul à planer. Comme c’est étonnant, vu la merde environnante. Ironie, quand t’nous tiens. J’jette un r’gard au mec haut perché qui s’tape des barres tout seul dans son coin, les yeux fermés, la bouche grande ouverte comme s’il allait sucer la queue du premier v’nu et j’me met à espérer qu’j’ai pas l’air aussi con qu’ce type quand j’me défonce. J’soupire, j’enfile une veste, prise sur l’porte-manteau. On dirait du cuir. Ça m’va. Son proprio est sûr’ment dans ses fantasmes, là, t’façon. Et quand il s’réveillera, j’s’rais d’jà loin. Son veston, l’retrouvera en enfer, un tant soit peu qu’on y aille à deux. Ça s’trouve, c’type était droit. Général’ment, faut s’méfier des types droits. C’sont les pires. Ils enterrent leurs pulsions, et leur imaginaire en d’vient rouge dès qu’ils s’endorment. Ils s’croient dans GTA, y butent tout l’monde. Pas d’survivants. ’Finissent d’ailleurs par s’faire sauter l’caisson et ça, tout l’monde sait qu’ils finiront par le faire pour de vrai. N’pas enfouir ses pulsions d’violence, d’excitation, ses envies d’meurtres. C’ça l’secret. J’suis persuadé qu’finirais pas par m’trouer moi-même la gueule au moins. J’soupire, et j’commence à fouiller ces poches qui sont maint’nant les miennes. P’t’être qu’avec un peu d’chance, il était du genre à s’adonner à la fumette. Ou au moins à la clope. J’tâte partout, toutes les poches que j’trouve. Bingo. J’sors un sachet, avec deux, trois oinj d’dans. J’fait mon affaire et j’sors l’briquet d’ma poche de jean. Les flics, j’les emmerde. J’allume, j’tire dessus. J’respire. J’marche sur l’trottoir jusqu’au squat que j’me suis approprié, j’crache ma fumée dans la gueule des passants, des p’tites bourgeoises hautaines et arrogantes que j’croise et qui m’regardent, choquées, avec leur égo dépassant la taille du cul d’Mariah Carrey, et qui provoque une éclipse à chacune d’leurs putains d’sorties en ville. J’ricane, j’me fou d’leur gueule, j’crache sur leurs godasses qui coûtent si cher qu’l’une d’elle pourrait racheter ma piaule. Pi-toy-able. J’continue ma route, et j’croise un p’tain d’gang qui a décidé d’se taper une gamine qui, elle, en voulait apparemment pas. J’souris, j’me dit qu’j’suis souvent à leur place. Sauf qu’eux, y s’font chopper. Pas moi. J’accélère l’pas, non pas qu’le spectacle m’dérange, mais j’aime pas l’regard suppliant avec lequel elle m’fixe. P’tite conne, t’vas t’faire trouer dans tous les cas. Avec la vitesse d’marche, j’arrive au bout d’quelques minutes à Bourbon Street, et ça m’soulage : j’vais enfin pour poser mon cul sur l’matelas qui meuble la.. pièce, on va dire. Et là, j’entends des cris. Comme ceux des meufs qu’je serre sans qu’elles le veuille, et dont la gueule tardera pas à percuter l’sol. J’m’en branle totalement, d’ce cri. Moi j’veux juste rentrer. Si une meuf s’fait agresser, j’vais pas aller la sauver. Et puis quoi, encore ? J’m’appelle pas Santa Claus, elle avait qu’à s’prom’ner avec un flingue et basta. Sauf que j’ai jamais d’bol, et que j’finis par la voir allongée sur l’sol.

L’a l’air bien paumée, c’te gamine. Elle hurle, mais on sait même pas cont’qui, elle est tout’seule sur l’trottoir et elle supplie. P’t’être qu’elle supplie l’bon dieu, mais si c’est ça, elle est foutrement plus conne qu’elle en a l’air : si dieu existait, on en s’rait pas là aujourd’hui. J’m’approche d’elle, si prêt qu’j’lui colle presque mon pied dans la gueule. Elle s’casse la voix et tape du poing. Si j’avais un portable, j’aurais filmé la scène. Idiote, tu fais peine, et tu m’barres le ch’min. J’soupire, et j’balance mon mégot à moins d’deux centimètres d’son nez. La brûler ? J’m’en branle. J’en ai détruit des plus mignonnes qu’elle. J’reste planté là, j’s’rais curieux d’voir si elle va réagir. Et puis merde, j’en ai marre, j’veux rentrer. J’fou mon pied au niveau d’son ventre et j’la pousse pour pouvoir passer.
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