quartier → Bien qu’à la base réputé pour son Jazz, Bourbon Street s’est transformé, avec le temps, en sorte de purgatoire moderne, où la débauche et le tourisme collaborent parfaitement. Nombreux Sex Shop, clubs de Strip-tease souillent le macadam, les bars affluent, aussi inquiétants que transcendants, et autres impures fantaisies gouvernent. Des flux et reflux d’argent considéré sale par nos chères bonnes mœurs. L’ennui serait définitivement rayé, tout comme les âmes chastes s’abstiennent. Toutefois, le quartier n’a pas encore totalement annihilé son essence originelle entre les cuisses du vice, puisque nombreux musiciens animent l’électricité errant ici-bas. Fusion empoisonnée ou élixir des Dieux, qu'importe, Bourbon Street vit et vivra toujours ainsi.

parc historique → Situé dans le centre du quartier français, le parc est constamment égayé par nombreux musiciens en tout genre, artistes, jongleurs, diseurs de bonne aventure, et divertissements touristiques. Constamment en animation, propice au commerce, Jackson Square fut toujours très apprécié. Les voitures n'ont pas été admises sur la place depuis 1971, il est donc agréable d'y vaquer librement, en toute simplicité.

monument historique → Aussi populaire que la Tour Eiffel à Paris, elle fait partie des cathédrales les plus anciennes et toujours actives des États-Unis. Plutôt sordide dans son architecture, d'un blanc cassé sans vie, elle offre une impression plus fantomatique que merveilleuse. Où les âmes des pécheurs errent à la recherche d'une rédemption qu'ils n'obtiendront qu'en flash d'illusions. Elle est cependant beaucoup plus visitée par les touristes, les amateurs d'histoire et d'architecture, ou de banals ignorants qui cherchent à combler, tant bien que mal, leurs manques de cultures.

bar → Sans doute l'endroit où il faut absolument s'arrêter, si vous avez l'âme comparable à celle d'un ivrogne dans un roman irlandais. Le lieu phare des poivrots. Une sorte d'église éthylique, érigée en l'honneur des maints alcools inventés au cours des siècles. « Un hommage aussi grossier et authentique que moi » raconte régulièrement le propriétaire à qui veut bien l'entendre, ou pas. Les murs sont tapissés de billets dédicacés par des bons vivants (alcooliques à temps complet ou partiel), de vieux vinyles des Doors ou encore d'Hendrix jettent leurs mélodies transcendantes au quatre coins du comptoir. L'ambiance est joviale, à la fois étrange et chaleureuse, un drôle d'air qui semble plaire à la clientèle.

irish coffee → Le meilleur de la ville, à dernière nouvelle. On peut y trouver diverses sortes de boisson, bien qu'évidemment sa spécialiste reste l'irish coffee. Un cercueil est suspendu au plafond, plusieurs ragots rôdent autour, ça parle. Les plus entendus restent la possibilité que ce soit un soldat irlandais mort en Irlande du Nord, ou un client qui n'aurait jamais réglé sa note ; la marge est sensiblement grande entre les deux histoires, certes. Qu'importe, ce ne sont que des pseudos légendes parmi tant d'autres, elles animent toutefois les conversations par ici ; un (joli) outil commercial essentiellement.