taverne et bordel → Si le Cooter se trouve dans un quartier nommé « université », ne pensez pas qu'on y trouve des étudiants. Taverne préférée des hommes et des prostituées, on y sert plus de cent bières différentes venues du monde entier, on y passe des vidéos et les jeux de billard, babyfoot et fléchettes font honneur aux occupations principales des clients. Tout de bois clair, comme un vieux chalet, deux étages composent la taverne, reliés par un grand escalier grinçant que personne n'entend grincer tant le niveau sonore est toujours trop élevé dans chez Brown. Une estrade entourée de rideaux rouges se dresse au fond de la pièce principale, où des strip-teases et danses magiques sont organisés la plupart des soirs de la semaine.

café boom boom → Les médias branchés ont déclaré il y a quelques années, que le vieux devait être le nouveau neuf. Les étudiants semblent avoir capté le message, le retenir comme étant leur nouveau mantra. Point de chute ? Le Snug Harbor, à l'Est de la ville. A l'origine petit café noir, racheté dans les années soixante par un ancien soulman, les jeunes ont maintenant rebâti les lieux, affichant d'immenses posters à l'effigie de Ray, Django et autres musiciens rythmant l'ambiance très jazz, très blues du Snug. Ouvert le soir uniquement, dans les quartiers reculés de La Nouvelle Orléans, les seuls touristes pointant leur nez dans ces lieux, sont souvent accompagnés de leur saxo, ou de leur guitare, fredonnant déjà l'histoire d'Alice Mae.

bar → Exilé dans le quartier étudiant, aux alentours d'une rue plutôt mal fréquentée, sordide et ô combien peu accueillante, ce bar contient pourtant le meilleur rhythm and blues de la ville. Entrée gratuite, il suffit de pousser la porte en bois pour en profiter. Très classique dans sa construction et son intérieur, il s'avère aussi agréable à l’œil qu'à l’ouïe. On y trouve également un bar gigantesque, où toutes boissons y sont servies. Nombreuses soirées à thème sont organisées pendant l'année, le Benny's Bar est constamment blindé de monde.

parc → Parc gigantesque, impossible de faire le tour en une journée. On peut également y accéder par tramway et bateau à roues depuis les docks. Parc avec piscine, terrain de golf, lacs, serres, et cætera. Très apprécié par les touristes, étudiants, sportifs... Par tout le Monde, en fait. Toutefois, certains coins s'avèrent moins sains que d'autres. Dans les alentours les plus reculés, la défonce et le deal sont de coutume.

boite → Du goudron et des néons. L'entre de la baise, tu te sens déjà transporté dans un autre monde. Les beats de la musique electro, crachés à pleine puissance par d'immenses enceintes te donnent l'impression qu'tes tympans vont se scinder en morceaux. Les spots balancent leur lumière vive et colorée dans tous les coins ; piégé par le prisme des Pink Floyd, tu te sens aussi mal qu'un épileptique. Tu bouges ton corps dans tous les sens, collé à la nana ou le mec que tu ramèneras chez toi ce soir, ou dans les chiottes du fond, histoire d'aller plus vite. Pour un soir, tu décolles ton nez de ton écran d'ordi, t'arrêtes de regarder les vidéos de chats peuplant youtube, et tu parts te faire éclater la membrane au Maple Leaf, la plus grosse boite de la Nouvelle Orléans. Sexe and electro.

latrines → Céline a pu disserter de longues pages sur les toilettes publiques, ceux de Tulane font honneur à son imagination: on descend des marches de carrelage sale en priant pour ne pas glisser, on évite de saluer la dame pipi et de la regarder trop longtemps – il s'agit, d'après les dires des plus hardis, d'un travesti obèse et barbu – on traverse la horde d'hommes en costumes criards, gitanes au bec, qui ont visiblement décidé de tenir congrès au sous-sol, et on s'enferme dans des toilettes dont le verrou de la porte est bien entendu brisé. Une fois à l'intérieur, évitez de jeter un œil dans la cuvette, ni dans la poubelle débordante, contentez-vous de faire ce que vous avez à faire et de ressortir le plus rapidement possible.