ENDLESS WALTZ
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 Video meliora proboque deteriora sequor.

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Charley Phoenix Slyser

Charley Phoenix Slyser




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MessageSujet: Video meliora proboque deteriora sequor.   Video meliora proboque deteriora sequor. EmptyMar 27 Déc - 23:40


« Il faudrait penser à tous ces destins qui échouent sur les rivages de leur possibilité. »



Un semblant de fumée âcre, l'odeur d'opium qui enivre l'esprit. Curieuse impression, compte tenu que je suis assise sur le comptoir de la cuisine, le regard fixé sur des yeux familiers et étrangement inconnus. « Charley, il faut que tu manges, tu ne voudrais pas replonger. Et si tu en avais envie, je ne te laisserais pas faire, je tiens bien trop à toi pour cela. » Mensonges, j'ai envie d'hurler, qu'on me foute la paix. La délivrance n'est pas proche, il vient m'embrasser, remet une mèche de cheveux derrière mon oreille, colle son front au mien et baisse d'un ton, comme s'il pouvait m'amadouer facilement, comme si j'étais une pétasse sans personnalité. Une vulgaire poupée, gonflable de préférence : taille réelle, des trous pour se soulager, la petite-amie parfaite : économique, réutilisable, qui ne prends jamais la tête, simplement parce qu'elle n'a pas de cerveau. La connerie est devenue la perfection de l'homme. « S'il te plait. » Dégoût. Je ne suis pas un pantin que l'on peut contrôler, je ne suis pas une chienne que l'on peut dominer aisément. « Non. » Je saute de mon piédestal, mes pieds nus touchent le carrelage froid, ça m'cause un putain de frisson dans l'échine, à moins que ce ne soit parce que la porte vient de claquer, signe que Tito vient de rentrer. Peur ? Peut-être. Tito, 4 lettres, la seule mélodie que mon cœur juge utile de retenir, 2 syllabes et tous les foutus battements irréguliers qui vont avec. Et puis, j'aime bien ce nom là, il sonne comme un orage de chaleur et un brise d'hiver à la foi, un air de chanson dont on aurait oublié les paroles mais qui nous trotte encore dans la tête, on ne peut que le fredonner, ce n'est plus comme avant, mais on ne peut pas l'effacer de ses souvenirs, tant on l'a chanté. La putain de chanson qui s'est terminée trop vite, nous arrachant une partie de nous-même, celle qui avait vécu avec, celle qui l'entendait dès la seconde de son réveil jusqu'à celle de son coucher. La partition est partie en fumée, nous avec elle. Tito. Quand je le répète dans ma tête, c'est mon cœur qui lâche, rien ne sera jamais aussi beau que ce prénom là. Ma mission devenait veine. Détruire ce que l’amour avait créé. La meilleure connerie de ma vie. J'choppe mon paquet de cigarette et m'en allume une sur le chemin du canapé, où je finis par me poser sans une once de délicatesse. Je l'avais prévenu, Demian. « Je ne t'aimerais comme j'ai déjà aimé. » Mais il avait juré de changer ça, même face à mon manque d'enthousiasme. Après deux mois, rien n'avait évolué, c'était pire, vouloir se consumer pour un autre et se brûler au troisième degré au contact des cendres d'une relation. La même question récurrente quand l'aube se lève, que je ne suis pas encore couchée. Pourquoi ? Et ce n'est pas le corps que j'aurais souhaiter qui vient à côté de moi, ce n'est ni agréable, ni mélodieux, c'est lourd, brut, et ça vous crispe les nerfs. Demian. Après avoir choisi un film quelconque, j'lève le regard vers mon défunt amour, comme si je pouvais ressusciter l'union d'un battement de cils. « Tu restes regarder avec nous ? » Un enfant qui demande quelque chose d'embarrassant, un ton timide auquel je ne suis plus habituée. Peur ? Sans aucun doute. La frayeur de comprendre pourquoi je n'y arrive plus, la crainte de le voir partir, encore, la phobie maladive ne plus l'avoir prêt de moi. De ne plus entendre de musique. J'sens le regard surpris de mon petit ami, mais j'suis fixée sur Tito, comme avant. Mais rien n'est plus comme avant.
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Tito Korhonen

Tito Korhonen




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MessageSujet: Re: Video meliora proboque deteriora sequor.   Video meliora proboque deteriora sequor. EmptyJeu 29 Déc - 20:14

« Sur la scène, y'a le diable encore au Hit Parade. »


Into the void. J’observe la silhouette étendue, filiforme, livide, un macchabée. Elle gît dans son sommeil. Le pourpre contraste avec sa pâleur, la fumée ambiante frôle ses courbes, Charley n’est plus parmi nous. Ni imaginaire, ni réalité, juste égarée, balancée ailleurs. Allez savoir où. J'adresse un sourire à sa folie, courbe le dos, et embrasse son front. J'écorche ma putain d'âme contre son visage. Et tout à fait, le mépris grimpe le long de ma colonne vertébrale, comme les premières frénésies d'acide, elle n'a pas le droit. Nullement autorisée à se casser sans moi. Oublier. Passer outre. Procéder par étapes et réinitialiser le programme :
1. Ne pas y penser.
2. Ne plus la toucher.
3. Fumer et maudire.
4. Putain.
The bug. Quelle situation de merde. Aucune solution, mis à part fuir – chasser le dragon.

Je ne capte plus rien. Tout est devenu incompréhensible. Des pages vierges, un bouquin prônant le néant. Cœur en game over. Esprit out. La tête dans le vide, je fais tanguer ma nuque de gauche à droite, avachi en long sur ce fichu banc. Les gens passent et repassent, quel ennui. Gitane à la bouche, j'fixe le ciel sans fascination, plus rien ne m'intéresse. Une ombre s'impose, silhouette familière, fait chier. Ma solitude se carapate. Tu fous quoi ? Je me branle, connard. J'suppose que tu me répondras pas ? Perspicace, qui plus est. Merde, déjà qu't'es chiant comme la mort en général, là, c'est pire. Merci. Qu'il ferme sa gueule. Rick symbolise tout ce que je peux haïr. Je roule des yeux, quitte le banc, et dégage sans un regard. S'il ose me suivre, je le flingue, littéralement. La scène serait jouissive, aussi belle qu'une mélodie de Chopin. Carcasse dans flaque vermeille, dépouille achevée, âme envolée. Putain, ça me ferait bander. Et je rattrape ma solitude. Et le Monde valse. J'exploserais ce bordel avec plaisir, dynamiterais tous les immeubles, baraques, bagnoles. L'humanité m'exaspère. Mon existence m'exaspère. Juste fatigué, épuisé de jouer un rôle. Glorieux film à la con. Que les gamins chialent, que les chiens baisent, et qu'ils me foutent la paix. Je déchire le contrat, romps le pacte, et traîne des pieds. Errer au guichet des damnés, il n'y a plus que cela à faire. Faire la queue, attendre jusqu'à recevoir son précieux ticket numéroté : Vous êtes enfin mort, toutes nos félicitations. Veuillez prendre place dans le train fantôme, la fin est proche. Destination : l'Enfer. Amen. uc.
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