KRISTINA ROMANOVA TUMBLR

WE'RE ALL FUCKING MAD HERE. « "La schizophrénie est une maladie mentale caractérisée par une dissociation de la personnalité, affectant le rapport du malade avec la réalité. Elle se manifeste principalement par des hallucinations auditives, des délires paranoïaques, un discours déconstruit et des schémas de pensée désorganisés." - Wikipédia
La pièce est claire. Le sol est froid. L'air la tétanise. Elle étouffe. Recroquevillée dans son coin, Apollina observe ce qui se trouve autour d'elle. C'est-à-dire rien. Une pièce vide. Blanche. Il n'y a pas de meubles, pas de couleurs, pas d'odeurs. Il n'y a personne. Il n'y a qu'elle. Qu'elle, et sa putain de conscience. Qu'elle, et les putains de voix qu'elle entend dans sa tête. Elle ne peut pas discerner ce qu'elles disent, mais elle sait qu'elles sont malsaines. Leur façon de parler est machiavélique, elles vont la tuer un jour, elle en est certaine. « Tu vas crever. C'est tout c'que tu mérites. » Son regard se fige, son sang se glace à l'intérieur de ses veines. Elle les entend. Elle n'est pas folle, bon sang ! Elles existent ! Elles sont dans sa tête. « Tu vas crever. Ta sœur aussi. » Ça recommence. Terrifiée, elle plaque brutalement ses mains sur ses oreilles. Elle ne veut pas les entendre. Elle aimerait que tout ça s'arrête. « Ça ne sert à rien de te boucher les oreilles, Apollina. » Elle hurle. Son cri résonne comme une bombe qu'on aurait déclenché. Elle tape brutalement ses pieds au sol. Elle se lève, et frappe les murs molletonnés de toute ses forces. Elle est prise d'une violence sans nom, d'une haine monstrueuse. Elle voudrait détruire cette pièce, arracher la porte avec ses dents, pour pouvoir enfin sortir. Oui, c'est ça : sortir. La rage au ventre, elle se rue sur l'issue de sortie. « C'est ça. Détruit tout. » L'encourage la voix dans sa tête. Elle s'y attèle de plus belle. La brunette frappe des pieds et des mains la porte, mais elle ne fait pas vraiment le poids. Son corps frêle est fatigué, ses membres la font souffrir, mais elle ne s'arrête pas. Elle veut sortir, et elle sortira. Soudain, miracle. Tous ses efforts semblent avoir enfin aboutit à quelque chose. La porte s'ouvre. De l'autre côté apparaît un homme grand. Il porte une blouse blanche, et il a une seringue dans la main droite. Ni une, ni deux, Apollina se jette sur lui en hurlant. Il n'a pas le temps de réagir. Dans son élan de rage, elle le fait tomber au sol. Ses petits poings se referment, pour aller s'échouer sur le visage du pauvre infirmier. Mais celui-ci a l'habitude des cas comme Apollina. Il parvient sans trop de mal à se relever, et saisit l'adolescente avec une facilité déconcertante. Elle hurle. Elle se débat. Elle mord ce type en blouse blanche. « LÂCHE-MOI ! LAISSE-MOI PARTIR ! J'VEUX PAS RESTER ICI ! LÂCHE-MOI ENCULÉ ! » hurle-t-elle. Une douleur la lance alors dans le bras droit. La longue aiguille s'est enfoncée dans sa chair, divulguant son produit supposé la calmer. Apollina se retourne vers l'infirmier, et lui crache au visage. Elle le méprise. Elle aurait voulu le tuer. Elle aurait voulu tuer cet enfoiré, qui lui a injecté ce putain de produit dont elle n'a pas besoin. Elle sent ses forces la quitter. S'il ne la tenait pas, elle se serait écroulée au sol. Sa vision se trouble, ses pensées semblent s'évaporer. Une seconde, où le calme règne. Une seconde, où la brunette réalise alors. Elle ne les entend plus. Elle est seule. Un sourire s'affiche sur ses lèvres. Et c'est heureuse, qu'elle se fait happer par les bras de Morphée. »

Pseudo → Stoule

Âge → dix-huit ans

Présence → Quotidienne

Ce forum est une bombe atomique

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DREAM. Autour d'elle, un parc. Il est grand, il est fleurit. Les couleurs des pétales éblouissent la vie d'Apollina. Tout semble si calme, si frais. Comme si dans cet endroit, ne comptait que le bonheur, et les bons côtés. Comme si le mal s'était volatilisé. Comme s'il n'avait jamais existé. Ici, le temps ne compte pas. Pas besoin de se préoccuper de l'heure, ni des cours qui reprennent, ou encore de l'extinction des feux fiée par votre chère maman chérie. Cet endroit est libre, pas de contrainte. Autour de vous, il y a d'autres gens. Un sourire niais est affiché sur leur visage, ils ont l'air heureux. Apollina sourit. Elle est bien dans cette immense parc. Elle ne sait pas où elle est, mais cela n'a pas vraiment d'importance. Ses yeux balayent l'endroit. Elle le cherche. Celui qui vient toujours la voir, lorsqu'elle dort. Celui qui habite ses rêves. Elle l'aperçoit alors, au loin, et sa bouche s'étire en un sourire radieux, dévoilant ses petites canines. Il marche dans sa direction, elle aussi. Sans rien se dire, ils s'assoient d'un même geste sur un banc qui apparut devant eux, à ce moment là. Côte-à-côte, leurs regards se croisent. La jeune fille sourit, timide. « Salut ! » dit la gamine. Il passe ses doigts sur sa joue, elle ancre son regard dans le sien. Ses yeux sont d'un bleu océan. Un bleu dans lequel on pourrait se perdre si facilement. Elle les reconnaîtrait entre mille, elle les connaît si bien. Son cœur cogne violemment contre sa cage thoracique, elle aimerait que ce moment dure à jamais. « Salut beauté. Tu m'as manqué. » lâche-t-il enfin. Il approche son visage de celui de la brune. Leurs souffles sont mêlés, Apollina bouillonne. Elle saisit le cou du garçon, et pose ses lèvres sur les siennes. Le baiser est langoureux, enivrant. La brunette savoure pleinement cet instant. Elle est heureuse. Elle est amoureuse d'une putain d'illusion, amoureuse d'un garçon de son imagination. Elle sait qu'elle est pathétique, elle en a cruellement conscience. Mais elle a besoin de lui. Elle a besoin de ce rêve, qui la fait se sentir vivante. Elle a besoin de ça pour oublier son quotidien. Elle a conscience que ce garçon n'est qu'un fantôme, qu'une putain d'idée qu'elle s'est faite de l'homme idéal. Elle soupire. Il pose les yeux sur elle, amoureusement. « Qu'est-ce qu'il y a ? » questionne-t-il. C'est alors que la vision d'Apollina se brouille. Tous le décor semble devenir flou, et disparaît petit à petit. Elle quitte son rêve, les yeux dans ceux de celui qu'elle aime. Son regard perdu dans l'immensité bleue de ce foutu garçon imaginaire. Elle se réveille. Putain de réalité.

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NIGHTMARE. Née de la terrible liaison d'une pute et d'un porc en manque. Une capote qui craque, et hop! C'est le drame. La traînée ukrainienne n'a pas eu le courage d'avorter. Elle aurait peut-être dû. Égoïste, camée jusqu'à la moelle, sa grossesse ne l'a pas empêcher de boire comme un trou, et de se piquer régulièrement les avant-bras, offrant à ses filles un joli héritage : un esprit tordu, névrosé, déjà atteint par beaucoup trop de substances. Foutue alors qu'elle n'était qu'un putain de fœtus, pourrie avant même de naître, atteinte sans avoir eu le temps de respirer. C'est la triste réalité d'Apollina. Vous croyez que c'est un hasard, si elle est schizophrène ? Vous croyez que c'est une simple coïncidence qu'elle entende des voix ? Moi je pense que vous vous fourrez le doigt dans l’œil. Ça ne sert à rien de se voiler la face. Il n'y a pas de fumée sans feu. Rien n'arrive par hasard. Et il me semble tout à fait évident que toutes les conneries ingurgitées par la fille de joie qui leur sert de mère, ont bien contribué au dérangement mental des petites.

On a tous nos démons, tous nos bêtes noires. On a tous ce petit quelque chose qui nous fait frissonner. Pour certains, ce sont les petites bêbêtes, pour d'autres les grosses. Certains ont peur du noir, quand d'autres ont peur de la foule. Les démons d'Apollina n'ont pas de forme, ou d'aspect particuliers. Ils sont coincés dans sa tête, et ont l'air bien déterminés à y rester. Souvent, ils lui hurlent des obscénités, lui dictent des choses horribles à faire. Lorsqu'elle est seule, il lui arrive de voir des choses étranges prendre forme devant ses yeux, mais tout cela n'est qu'une illusion. Gamine perdue, à l'imagination débordante. Peut-être même trop débordante.Des monstres au visage difforme, des hommes au sourire sadique, des femmes aux yeux pervers, des animaux aux dents acérés... toutes ces horreurs n'ont qu'un but : éliminer Apollina. La faire bouillir à petit feu, la détruire de l'intérieur, pulvériser ses neurones, ratatiner son esprit. Souvent, elle a peur. C'est dans ces moments là qu'elle devient incontrôlable, et affreusement violente. C'est terrifiant de voir, à quel point une gamine de dix-neuf ans peut se déchaîner de la sorte. Illusion perdue, utopie envolée, bonheur massacré. La vie n'est pas un conte de fée, au cas où vous l'auriez oublié.

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FANTASY AND REALITY. Au loin, une silhouette fragile. Elle ne marche pas, elle flotte, si légère, qu'un coup de vent pourrait l'emporter, de la même façon qu'une feuille morte. Ses longs cheveux sont en pagailles, elle n'a pas l'air de prendre vraiment soin d'elle. Son jean est troué aux deux genoux, elle porte un pull dans lequel on aurait pu loger deux jeunes filles comme elle. Elle a le regard vague, et ne semble pas se soucier du monde qui l'entoure. Putain de gamine dans les étoiles, putain de gamine dans son monde. A côté, même tableau. Comme si on avait fait un copié/collé. La même fille, copie conforme. Sa jumelle. Apollina pose son regard sur elle. Elle esquisse un sourire, et lui saisit la main, restant silencieuse. Elle n'a pas besoin de parler, avec Daenerys. Un simple coup d’œil lui suffit. Quand elle est avec elle, même ses démons les plus féroces disparaissent, comme si elle était un bouclier inaccessible, une barrière infranchissable contre tout ce qui pourrait faire du mal à sa sœur. Apollina dépose un baiser sur sa joue. Baiser qui veut tout dire. Les gens se retournent sur leur passage. Est-ce à cause de leurs physiques similaires, ou de leurs teints blafards ? A cause de leurs bouilles identiques, ou des cernes qui semblent avoir élit domicile sous leurs yeux ? Il y a du jugement, dans le regard des autres. Il y a des théories fondées, des théories inventées. Il y a de la pitié, de la compassion. Il y a de la haine, du mépris. Mais bercée par la présence apaisante de Dana, Apollina se moque de tout ce qui se peut bien se passer autour. Pour le moment, il n'y a qu'elle, et sa sœur. Et personne ne pourra gâcher ce moment.