JULIA SANER TUMBLR

WE'RE ALL FUCKING MAD HERE. « ma naissance. le début de la fin. le début du divorce de mes parents, la fin de neuf mois de souffrance pour ma mère. ou alors le début d'une vie sans père, la fin du cocon familiale. pire que ça, la mort de tout un mythe. dead. l'enterrement de mon arrière grand-mère aussi. je suis arrivée un vendredi treize, en plus. on m'a raconté qu'il neigeait. on m'a aussi dit que mon père avait prétexté un rendez-vous de dernière minute qu'il ne pouvait manquer, même pour l'arrivée de sa fille. on m'a dit que le lendemain ma mère demandait le divorce. on m'a dit que je pleurais beaucoup, que je mangeais beaucoup, que je me suis faîtes enlevé l'auriculaire, qu'à trois mois ma mère m'a oublié dans la voiture toute une demi-journée, qu'à six mois elle m'a maladroitement échappée de la table à langer. aujourd'hui on me le dit encore, je suis un miracle. à plusieurs reprises j'aurais du quitter ce monde. j'ai le sang chaud, j'ai la tête dur, j'ai pas la foi. pas la moins du monde. j'avais cinq ans quand on a déménagé, ma mère et moi. j'ai gardé très peu de souvenirs de mon enfance et notamment de mon école maternelle en Suisse. je ne sais toujours pas pourquoi ma mère et moi avons atterri aux usa. je suis rentrée en cour préparatoire, en CP si vous préférez. puis on n'a plus jamais déménagé. à partir de là on ne m'a plus jamais rien raconté. le seul et unique à qui je dédie aujourd'hui ce message est mort. j'avais sept ans. c'était lui, et lui seul qui me racontait tout ça. mon oncle. il avait soixante-dix-sept ans, et j'étais attirée par ce personnage. Il avait de long cheveux gris, une barbe comparable à celle du père Noël et un regard particulièrement apaisant. il est monté au ciel. j'ai pleuré. des mois entiers. le début de la fin comme je disais. »

elle se drogue. elle fait la pute. elle déteste ce monde. elle fait de la danse classique. elle est associable. elle est vulgaire. elle n'est pas soignée. elle est gauchère. elle parle très rarement. elle déteste toujours autant ce monde. elle est contradictoire. elle est orpheline. elle n'a pas de toit. quand par miracle elle trouve sommeil, c'est sous un pont qu'elle s'allonge. elle est pauvre. elle fait parti des déchets. elle est insupportable. elle est irréparable. elle est inconsolable. elle est entêtée. elle est bornée. elle ressent les choses dans son fort intérieur. elle a déjà été internée pendant six mois. elle lit à ses heures perdues. elle n'a pas fait d'études. elle n'a pas d'amis. elle vit seul dans ce pays de merde. elle a une bague porte bonheur. elle oublie souvent d'où elle vient. elle est pas fréquentable. elle n'accorde aucun intérêt à la mode. A RIEN. elle avait une mère très chrétienne, amen. elle n'est pas vierge. elle n'est pas présentable. elle vend son corps. elle est droguée. elle ne peut se contrôler en manque. elle est tombée amoureuse qu'une seule fois : de la dross. elle est particulièrement est naturellement hautaine. elle est désirable. elle est le fantasme de ces hommes. elle est tout ce que vous détestez.

joysticks, chloé →

dix neuf ans→

une présence régulière (admettons 6/7jours)→

cela fait un moment que je me tâte. me voilà, donc pas besoin de développer plus concernant ce que j'en pense.

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DREAM. «  »

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NIGHTMARE. rien ne va plus. tout se barre en couille, les rideaux de la scène se déchirent, le théâtre prend feu. ton personnage connait l'enfer, que ce soit en rêve, dans son passé, ou dans son présent. décris-nous les démons qui le hantent, ses angoisses, les parties les plus noires de lui, qui sont sûrement, au fond, les plus pures et les plus sincères. parce que l'homme est un loup pour l'homme, c'est-à-dire pour lui-même.

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FANTASY AND REALITY. quand le fantasme s'immisce dans la réalité. toujours, malgré nous, nous introduisons dans le réel une touche de surréalisme qui nous permet de l'accepter tel qu'il est: plat, cruel, imparfait. nous inventons le bonheur. des étincelles qui nous tiennent en haleine, malgré les coups de la vie. écris cette réalité teintée de la couleur qui rend ton personnage fébrile, sa raison d'être, son plaisir secret, ce qui, sans le rapprocher du mot "sexe", pourrait s'appeler... fantasme.
rêve éveillé.