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WE'RE ALL FUCKING MAD HERE.

« La tempête créa une vague. La vague déferla sur la coque. L'eau se déversa sur le corps d'Harvey. Ses yeux le brûlaient et il cracha de l'eau tout en continuant à braver les éléments, organisant avec des dizaines d'autres marins les mesures à adopter pour permettre au bateau de se maintenir à flot. Des ordres étaient aboyés mais souvent noyés — littéralement. Le sol était si glissant qu'Harvey se retrouva souvent à moitié écroulé, s'accrochant à ce qu'il pouvait, tanguant en même temps que le navire. Cela faisait presque deux heures que tout l'équipage s'éreintait à la tâche. Et dès lors qu'il put retourner à sa cabine, Harvey se sécha du mieux qu'il put avant de laisser une douce torpeur s'installer dans son corps. Torse nu, n'ayant qu'un pantalon en un tissu des plus rustiques, il se contenta de serrer la photo d'une demoiselle tout contre lui. Une sadique trique se créant au fur et à mesure que son imagination s'égarait. Dans l'état civil, il n'était qu'Harvey Heinrichs : orphelin dont personne ne voulait. Pour une nana, il était Sailor, le type qui disparait dans l'horizon mais revient toujours. Harvey/Sailor voulait raccrocher. Être un marin impliquait souvent de donner sa vie à la mer : la sienne n'avait plus goût cependant à arpenter les océans, à braver les vagues pour pêcher ou transporter des marchandises. Sa gonzesse menaçait de ne plus être là, un jour, sur le quai. Il passa une main sur son visage, ressentant sa barbe de plusieurs jours, ses traits tirés dont les cernes devaient être effrayantes. Il fallait encore tenir durant deux semaines en mer. Deux semaines. Il y songea, cessant de fantasmer sur un corps féminin pour prendre une respiration détendue. Un quart d'heure plus tard, le marin s'endormait. Balloté par les remous de la mer, moins frénétiques qu'auparavant. Entre ses doigts, un peu mouillée, un peu froissée : la photo de Lavone Vargha. La photo de sa Lula. »

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Forum vraiment bandant

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DREAM. de quoi rêve-t-il, quels sont les douceurs que son esprit lui accorde lorsque ton personnage tombe endormi? nous avons besoin de savoir ce qui lui fait du bien, ce qui le rassure, ce qui lui donne envie de vivre, malgré tout. tu peux décrire un songe, mais aussi un élément de la réalité que ton personnage a sublimé, embelli, un moment de sa vie qui l'a particulièrement marqué et qui restera, à tout jamais, un souvenir tiède et sucré.

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NIGHTMARE. rien ne va plus. tout se barre en couille, les rideaux de la scène se déchirent, le théâtre prend feu. ton personnage connait l'enfer, que ce soit en rêve, dans son passé, ou dans son présent. décris-nous les démons qui le hantent, ses angoisses, les parties les plus noires de lui, qui sont sûrement, au fond, les plus pures et les plus sincères. parce que l'homme est un loup pour l'homme, c'est-à-dire pour lui-même.

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FANTASY AND REALITY. quand le fantasme s'immisce dans la réalité. toujours, malgré nous, nous introduisons dans le réel une touche de surréalisme qui nous permet de l'accepter tel qu'il est: plat, cruel, imparfait. nous inventons le bonheur. des étincelles qui nous tiennent en haleine, malgré les coups de la vie. écris cette réalité teintée de la couleur qui rend ton personnage fébrile, sa raison d'être, son plaisir secret, ce qui, sans le rapprocher du mot "sexe", pourrait s'appeler... fantasme.
rêve éveillé.