AMBER HEARD ©TUMBLR

WE'RE ALL FUCKING MAD HERE. « Causes pas d'elle comme ça ou je te fais bouffer tes dents mec. P'tain, y a jamais eu personne pour prendre ma défense comme ça. Personne ne s'est jamais levé pour dire stop, ça suffit. J'ai espéré pendant longtemps que quelqu'un vienne, mais aujourd'hui je me rend compte combien c'était stupide. Qu'est-ce que cela aurait bien pu changer de toutes façons. Au final, c'est toujours cette putain de même rengaine. Tout le monde se fou de tout le monde, on se contente de vivre ce semblant de vie qu'on a et chacun sa merde. Ouai, c'est ça, chacun sa merde, alors non, venez pas me raconter vos putains de soucis avec x ou y, je m'en bas les reins totalement. Et n'attendez pas que je me lève pour vous, que je vous tende la main. Chacun sa merde, débrouillez vous avec la votre je me débrouille avec la mienne. Ce que tu le veux, tu le prends. Et surtout, n'hésites pas à te servir de ton cul pour ça. J'avais à peine 13 ans la première fois que mon père m'a donné ce conseil. J'avais 13 ans et l'année d'après, ce salopard à utilisé mon cul pour satisfaire un de ses partenaires mafioso. Dans le fond, ce vieux con n'avait pas tord. Ce que je veux, je le prends. C'est à quelqu'un d'autre ? Je m'en tape royalement. Mon cul, je m'en sers pour payer le loyer, en faisant baver tous ces hommes qui m'ont toujours dégoûtés. Ils regardent, ne touchent jamais. Mais faut l'entretenir ce putain de corps, cette putain de prison fragile. Alors il y a ses nuits torrides et vides de sentiments qui suivent les numéros. Avec ses femmes toutes plus belles les unes que les autres, mais qui dans le fond ne représentent rien. Il y a parfois ce footing à l'aube. Mais finalement, c'est tellement mieux de le détruire. De le pousser à bout en lui donnant ces délicieux comprimés qui vous permettent de ne pas dormir. Ou encore ceux, qui au contraire, vous plongent dans un semi-sommeil étranger. C'est tellement plus facile aussi. Vas te laver les dents et n'oublies pas de faire ta prière. Merde, ça c'était ma mère qui le disait chaque soir. J'ai jamais compris comment mon mafioso de père avait pu épouser une femme aussi adorable que ma mère. Je me rappelle combien elle croyait en Elohim, combien tous ses espoirs reposaient dans ce dieu invisible. Ma mère, c'est la seule que j'ai jamais aimé, que j'aimerais jamais. Et pour être honnête, si il m'arrive encore parfois de prier le tout puissant, c'est simplement pour elle. Parce que moi, j'y crois pas, pas vraiment. Si il y avait vraiment quelqu'un là haut, l'être humain ne serait pas si merdique pas vrai ? Mais ma mère c'était tout et quand on me l'a arraché à l'âge de 16 ans, moi j'ai pas hésité à faire payer. Mon père m'avait dit, ce que tu veux, tu le prends, c'était sa vie à ce bâtard que je voulais, je l'ai prise. C'est après que j'ai changé. Me faisant plus dure, insensible, froide. J'ai fuis aussi. Fuir c'était tellement plus facile que d'affronter le vieux qui voulait faire de moi sa nouvelle tueuse à gage, que d'affronter l'absence douloureuse de ma mère. Mais au fond, je suis toujours cette putain de gamine fragile, brisée, qui voudrait bien un peu de chaleur humaine, mais qui se contente de la trouver pour le temps d'une nuit et qui dit que cela lui convient ainsi. »

Kalaahn →

22 ans →

5/7 →

Forum tout simplement magnifique. Pas certaine d'avoir le talent nécessaire, mais j'essaie.

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DREAM. Où étais-tu passée? M'asseyant à côté d'elle, je lui adresse un sourire sincère avant de regarder droit devant nous. Le soleil brille de mille feux, habillant la neige de millier de diamants. Auprès de ma mère. Tu sais combien la neige illumine son visage. Sa main se glisse avec tendresse dans la mienne, le contact de sa peau fraîche m'électrisant. Le silence qui s'installe est apaisant, calme et doux. Il m'enveloppe dans cette chaleur étrange et inconnue. Addictive. Mon palpitant s'emballe sans raison, augmentant l'afflux sanguin dans tout mon corps. Il me fait voyager dans ce monde de douceur et de plaisir que je ne connais pas. Jana a toujours aimé la neige, cela lui rappelle la Pologne. Je n'ose pas la regarder, la peur de la voir disparaître est trop grande. Pourtant, je ne sais rien d'elle, pas même son prénom. Et moi je l'appelle Śnieg, parce que chaque fois qu'elle m’apparaît, il y a de la neige. Elle sert un peu ma main de la sienne. Nouvel afflux sanguin dans ma matière grise. Accélération de la respiration. Ce besoin incompréhensible de plonger mes yeux dans son regard. Tentation puissante, je succombe. Son autre main se pose sur ma joue et je me noie dans l'océan de ses pupilles. Je ne sais rien d'elle, elle sait tout de moi. Injuste constatation. Quelle importance ? C'est un jour parfais. Dommage que le soleil doive se coucher. Ses doigts fins remettent une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille, avant de dessiner le contour de ma mâchoire pour finalement s'arrêter sur mes lèvres. Ce n'est pas toujours la fin qui est terrible. Je sens son doigt s'envoler pour laisser place au goût sucré de ses lèvres, à la chaleur humide de sa langue qui vient à la rencontre de la mienne. Elle a toutes les armes en main, les miennes sont tombées lorsqu'elle a prit ma main. Elle se lève, m'emportant avec elle, me collant contre son corps léger. Libérées de son emprise, mes mains se perdent sur sa taille pour l'empêcher de s'enfuir. Dis moi que tu m'aimes. Le bleu de ses yeux me happent une nouvelle fois. Je suis totalement sienne. Je t'aime. Son visage se déforme un instant en une légère grimace. Pas comme ça. Je resserre un peu mon étreinte sur sa taille, prise de cette inlassable peur qu'elle disparaisse. Nos lèvres se rejoignent une fois de plus, nos langues dansent et ses doigts glissent dans mon dos. Kocham cię. Cette fois, son sourire ravis me réchauffe le cœur. La chaleur gagne tout mon corps lorsqu'elle fait glisser la fermeture de ma robe. J'aime cette impression qu'autour de nous tout est en train de tourner, que rien n'a d'importance. Ses baisers brûlants sur ma peau froide. Elle sait me faire tourner la tête. J'aimerais juste pouvoir figer ce moment pour toujours.

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NIGHTMARE. Poupée de porcelaine fragile, la peur s'empare de tout mon être, me faisant dresser les poils dans la nuque, broyant mes viscères, le tout avec ce goût amère dans la bouche. Poupée de porcelaine fragile, il m'attrape le bras suffisamment fort pour qu'une douleur lancinante s'y propage, mais pas assez encore pour qu'il le casse. Et sur son visage se dessine ce putain de sourire satisfait. Mais je lui crache à la gueule pour le lui effacer. Un rictus puis le dos de sa main vient s'écraser avec force sur ma joue qui rougit presque aussitôt. Et son sourire, cet affreux sourire satisfait sur son visage, me donne envie de gerber. Plus encore que le feu qui brûle dans ses yeux et qui n'inspire que peur et mépris. Poupée de porcelaine fragile il n'a aucun mal à me tirer à lui, me collant contre son corps brûlant sans aucun ménagement. Son souffle chaud et lourd contre ma peau froide et légère, sa main se pose autour de mon cou, avec une douceur que je ne lui connais pas. Qui ne dure pas. Il sert, se souciant peu du fait que je manque vite d'air, son autre main parcourant mon corps sans aucune pudeur par dessus mes vêtements. Poupée de porcelaine fragile, j'ai trop peur qu'il me brise en morceau pour me débattre. Il n'y a aucune résistance lorsqu'il arrache les boutons de ma chemise, aucune résistance lorsqu'il fait glisser la jupe à mes pieds. Il dessert sa main sur mon cou et lorsque l'air afflue de nouveau dans mes poumons, c'est une douleur salvatrice qui s'empare de moi. Et j'entends la voix de mon père dans ma tête. Donnes toi à lui Musujące, fais le pour moi, pour toi. Pour ta mère. Maman. Et dans un souffle, il disparaît, me laissant seule dans cette pièce sombre, avec pour seule compagnie ce silence de mort qui me glace le sang. Pourtant, ce n'est plus la peur qui me guide, mais le vide sidérale qui règne dans mon cœur. Poupée de porcelaine fragile, je n'ai plus peur, je pleure. Mes jambes ne semblent plus pouvoir me tenir, mes genoux s'écrasent sur le sol dur et froid. Maman. Son corps sans vie repose à mes pieds. Sa peau déjà si blanche semble dorénavant translucide. Je glisse une main tremblante dans ses cheveux blonds tâchées de de rouge. Cette fois, j'ai le souffle coupé par l'émotion. Je suffoque tout en me laissant tomber auprès d'elle. Poupée de porcelaine fragile, petite fille brisée, les ténèbres t'emportent, elles se nourrissent de toi, te happent dans un tourbillon que tu ne sais pas contrôler. Petite fille brisée, enfant docile, personne n'entend jamais tes cris. Alors crèves la gueule ouverte, de toutes façons, tu cours à ta perte.

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FANTASY AND REALITY. Petite fille qui a grandit trop vite. Pot d'argile façonné avec brutalité par la vie. Tu t'en es sortie. Différente. Forte et faible à la fois. Guidée continuellement par cette envie de te venger, d'envoyer valser les principes religieux que ta mère t'a toujours dictés. Tu l'as tué lui, mais tu ne te sens pas mieux pour autant. Tu offres ton corps aux regards d'hommes qui n'auront jamais la chance de te posséder. Tu possèdes le corps de femme que jamais tu ne pourras aimer. Et tu ne vis que lors de ses moments où l'imaginaire prend le pas sur le réel. Mais avec modération, parce que toi, tu as appris il y a longtemps que rêver c'est futile et dangereux. Tu es tombé trop de fois déjà, maintenant, tu veux contrôler ta chute. Tu sais, cette putain de chute lente qui te conduira à la mort. Tu te débats mais l'issue est inévitable.

Dis Zinsky, t'as pas envie que je te montre ce que c'est vraiment un orgasme? Je ne relève même pas ce qui sort de la bouche du grand imbécile qui se tient à mes côtés. C'est ton anniversaire demain, je pensais que ça pourrait être un beau cadeau. Il me fatigue, mais je daigne enfin lui accorder un brin d'intérêt. Et lui, il sourit ravis. Putain, mais je lui ai déjà dit que je détestais ces sourires. Le néon qui nous éclaire faiblit, effaçant un instant le rictus qui se dessine sur mon visage. Ta gueule. Sa voix me pète les tympan, comme toujours. Il m'énerve, me dégoûte, me répugne. Mais il a ce que je n'ai pas. Cette putain de dope qui me permet de la voir. Cette putain de dope qui me fait du bien en me faisant du mal. Je me fiche de lui, une part de moi le déteste. Tout ce que je veux, c'est sa putain de came. Rien qu'une nuit, tu verras, je suis un coup à pas manquer. Je soupir. Fatiguée, exténuée de l'entendre dire chaque fois les mêmes choses. J'ai déjà dû fêter trois fois mon anniversaire cette année si je l'écoute. Ta gueule. L'encre noir inonde alors ses prunelles. Colère. Il répète sans cesse que haine et amour sont sœur et que de l'une survient l'autre. Il ne comprend pas. Je ne peux haïr, parce que je ne peux aimer. Pas vraiment, pas totalement. Il s'en fou, se lève et vient s'allonger sur moi. Laisses toi faire, je sais que tu vas aimer ça. Il ne comprend pas. Ne sais pas. Sa main se balade sur ma jambe. Je reste là immobile. Il ne sait pas. Ma main glisse le long de son torse, chavire sur son ventre, tombe entre ses jambes. Mes doigts agrippent avec force et véhémence. Ils serrent. Il grimace de douleur. Tu te crois vraiment différent putain ? Mais t'es pareil. T'es comme tous les autres. Une putain de merde qui crèvera dans le caniveau. Donnes moi ce que je veux vraiment et fermes ta gueule. Et du genoux je le repousse, le laissant tomber sur le sol sans ménagement. Je me fou pas mal de voir qu'il a du mal à se relever. Je me fou de savoir qu'il a mal. Et je ne lui accorde de l''importance que lorsqu'il finit par me tendre la seringue. Dans quelques secondes, je serais dans un autre monde. C'est ça qui a de l'importance. Le reste, passé et futur, on s'en fou.