TON ONCLE © COPYRIGHT

WE'RE ALL FUCKING MAD HERE. « Le monde deviendrai doux, cotonneux. Un univers de ouate rosâtre, un peu ranci sur les bords, pour savourer dotant plus le coeur de la bête. Tentacules de réglisse, pourrissant lentement - je veux connaitre. Mais je n'ai pas même l'esquisse d'une impression, d'un coup de pinceaux tremblotant. Tout ce qui glisse et encrasse mes mains, c'est un rouge d'acrylique humanoïde. Tâche ma toile blanche, et elle l'avale. Tâche mon tableau vierge, et il l'absorbe. Encore, et encore, et encore ; Jusqu'à l'infini d'une nausée étiquetée réalité.

Je la déteste, la vie, l'existence. Je suis un adolescent à la conscience envahissante, sans marche arrière. Auto-reverse, c'est tout c'qui m'a jamais été permis. J'en crèverai. Mais je suis douillet, peureux, angoissé à la simple supposition de douleur. Je maudis le moindre passant. J'exècre le bitume brulant ou glacial agressant mes pas trop mesurés. Car rien ne dépasse, jamais. Rien ne diverge de ce camaïeu de gris fadasse. Une ville sans double miraculeux. Et ce quoi qu'ils en disent. Je ne suis pas Alice, jamais je ne croise de lapin blanc. »

Smoky doe/Cam →

Majoritairement majeur →

Une plaquette par jour →

Jesus !

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DREAM. Le sol est meuble, friable comme un biscuit ranci d'amertume. Les brins d'herbes qui s'étirent en dehors, un peu jaunâtres, malades ou asséchés, ondulent au vent. Je veux les imaginer, comme déchirer l'air de leurs petites lames de chlorophylles. En vain. C'est un tourbillon sans début ni fin qui se déroule contre mes yeux secs. Aucune lueur n'habite mon regard, rien de vivant ne trouble le gris bleuté de mes pupilles. Elles sont fixes, concentrées sur un seul centimètre carré du parc. Pourtant il est immense. Pourtant il regorge de recoins inexplorés, petits trésors dissimulés par la nature jalouse de notre avidité. Mais comme toujours mon cerveau analyse au lieu de divaguer, se contente du minimum de vie tangible à régurgiter. Et puis je n'ai pas faim. Je suis anorexique de beauté. Les contes n'ont jamais provoqués chez moi, plus que le balancement lent apporté par la voix de ma mère qui les racontés. Insensible et aveugle, voilà des termes qui me collent à la peau, l'imprègnent. Ils me mâchonnent l'estomac en causant des aigreurs atroces. Des aigreurs de conscience lourde comme du plomb. Le ciel pèse sur ma nuque, accusateur. Il me dit vient, crétin. Regarde moi bien. Ne distingues-tu pas dans les nuages qui s'effilochent, des tableaux éphémères ? Observes bien mon étendue tâchée de cumulus nimbus et autre danseurs de cotons. Tu vas découvrir dans leurs ballets, l'aléatoire merveilleux de l'imagination qui germe. Un souvenir qui coulera dans ta gorge, goûteux, savoureux. Oh oui, le ciel promet, je vous le promets qu'il promet. Il est sincère mais naïf. Un chérubin du merveilleux. Il ignore que je suis ce robot sans connections nerveuses. Car, lorsque je lève les yeux, ce que je vois, n'est qu'un amas de gouttelettes d'eau qui circule au dessus de ma tête. La pluie qui menace de tomber, une épée de Damoclès parmi tant d'autre. Il n'y a pas de rêve. Rien. Jamais Matilda, jamais.

Elle se redresse en secouant la tête, déconvenue par cette sieste placide dans un lieu aussi charmant. Elle effleure ses cheveux, lui demandant de se lever avant d'indiquer de son indexe amaigri, le camion de glace qui leur serine dans les oreilles depuis un moment déjà.

Que tout va là, toi, puis ça s'en va. Qui est ce moi ?

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NIGHTMARE. J'avais pas vu que tu étais assise, sur ce rebord de fenêtre, depuis des mois, statue immobile de détresse, d'envie de tendresse, les yeux aussi vides que ceux d'un cleb's écrasé. T'avais l'âme étalée sur la chaussé, le sang qui goutté. Je me suis contenté d'essuyer mes chaussures sur le paillasson. SDF en appartement et moi passant, détournant la tête avec force d'indifférence. T'aurai pus mettre des pancartes un peu partout, coller des post-it en forme d'SOS sur tout les murs. J'aurai pas vu. J'ai même pas vu que tu étais prête à sauter, soir après soir, que la mort était la seule, tentatrice animant ta flamme essoufflée. Matilda, ne me pardonne pas. J'ai même pas vu que tu étais transparente, fantôme d'une douleur lancinante. Les genoux qui s'entrechoquent à chaque pas et le sein plat, flasque ou blasé. J'avais pas vu que tu t'accrochais à mon cou, prise de nausée, les lèvres en offrande. J'ai même pas vu que j'avais refusé, que quelque chose c'était passé lorsque nos corps étaient enlacés. On était que de la chair, de la chaleur échangée. Du moment qu'tu jouis, pendant une seconde, le dos arqué. Je ne ressentait même pas le besoin, j'le supposait, claquant mon rythme sur le tien. J'ai même pas remarquer ton amour gémissant, la brulure qu'apposer mes lèvres sur ta peau glacée. Non j'ai pas vu Maltida, j'étais perdu dans mon anesthésie, la queue automatique et le coeur en coquille vide. C'étais une ruse, tu aurais due le savoir, mes sourires n'avait pas de substance, mes promesses, des dialogues de films reproduit par paresse. J'ai même pas vu que mon écran de fumée t'asphyxier, que mes rires forcés te filer ces sanglots en travers de la gorge. La douleur qui éventre, mais pas moi. Parce que non Maltida, ne me pardonne pas. Ça ne me tourmente même pas. Pas même un peu. Ce cauchemar reste pour moi bien creux.

Elle s'est laissée glisser une nuit, après la noyade dans la baignoire. Les eaux noirs lui ont parlé, chuchoter à l'oreille que rien de mieux ne lui rester. La fenêtre, un pas et c'était fini. Petit corps désarticulé, déposait sur les pavés, des ondulations blondes luisant sous la voie lactée. Personne n'a crié. L'ambulance est arrivée, les gyrophares presque honteux de leur tapage irrespectueux. La gorge avait été trop abimée, l'attente acide l'a scellée. On vie faute de mieux, à deux. Silencieux.

Elle lui pardonna.

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FANTASY AND REALITY. quand le fantasme s'immisce dans la réalité. toujours, malgré nous, nous introduisons dans le réel une touche de surréalisme qui nous permet de l'accepter tel qu'il est: plat, cruel, imparfait. nous inventons le bonheur. des étincelles qui nous tiennent en haleine, malgré les coups de la vie. écris cette réalité teintée de la couleur qui rend ton personnage fébrile, sa raison d'être, son plaisir secret, ce qui, sans le rapprocher du mot "sexe", pourrait s'appeler... fantasme.
rêve éveillé.