EXTRAITS DE MA FICHE :
NIGHTMARE. "Puis je sens une main. Une main caleuse. Une main forte. Une main d'homme.
Elle griffe mon cou, érafle la peau translucide de mes seins, puis descend, descend. Puis je me ferme, comme à chaque fois. Mes cuisses étroitement serrées, mon vagin contracté. Il ne passera pas. Mais j'entends presque son rire résonner dans ma tête ; il sait qu'il me vaincra. Il sait qu'il maîtrisera mon spasme.
Alors je me débats. Je donne de violents coups de pieds. Qui ne rencontrent que le vide. La main est toujours là, elle, caressant mon pubis. Et le rire aussi, toujours dans ma tête. J'ai beau bouger dans tous les sens, rien à faire. Il passera.
Il écarte violemment mes cuisses, et rentre sa queue en moi. Il va. Il vient. Et moi j'ai inhumainement mal. Je hurle. Et il rit. Je sens sa queue en moi. Dure, dure. Dure et froide, en fait. Comme ... comme du métal.
Et soudain je réalise.
Ce n'est pas une queue, que j'ai en moi. C'est un flingue. On me baise avec un flingue. Et à chaque aller, à chaque collision avec mon col de l'utérus, je hurle. Je gueule aussi fort que mes poumons foutus me le permettent. Et soudain, BANG.
Je suis morte. Morte de l'intérieur."

REALITY. "Pas comme avec Isaiah, mon ex. Il ne comprenait pas. Il n'a jamais pu comprendre. J'ai peur du sexe. Une peur panique qui fait contracter mes cuisses et mon vagin comme l'hérisson se roule en boule à la moindre approche. Vaginisme, paraît que ça s'appelle. Et Isaiah, il a jamais compris. Je l'aimais, pourtant, et il me rendait mon je t'aime, mais il a jamais pris le temps de me rassurer, de m'aider dans cette épreuve. Et il est parti trouver ailleurs ce que je ne pouvais lui donner."

NOUVELLE ANECDOTE :
On s'arrête, essoufflés, devant la porte de l'immeuble d'Isaiah. Essoufflés d'avoir couru pour échapper aux contrôleurs du bus. Inspiration. Expiration. Mes poumons m'échappent, prennent vie. Ils se soulèvent, se rabaissent à une vitesse hallucinante. Je fais une crise. Vivement, presque d'instinct, Isaiah prend ma main et me force à le regarder. « Doucement. Calque ta respiration sur la mienne. » m'intime-t-il d'une voix à la fois stricte et tendre. Il inspire longuement, profondément. Je me ferme aux autres bruits alentour, des passants qui hurlent, des voitures qui passent, et me focalise sur la respiration d'Isaiah. La mienne connaît quelques trémolos mais finalement, elle parvient à s'apaiser. Je remarque alors que je serre la main d'Isaiah jusqu'à lui couper la circulation. Je relâche un peu la prise que j'ai sur lui et j'écrase mes lèvres sur les siennes. Aujourd'hui, ça fait un an et trois mois qu'on est ensemble. Et mon bonheur ne connaît pas de limite.
Alors que je passe le pas de la porte de son appart', je manque faire une nouvelle hyperventilation. Une table trône au centre de la grande pièce qui fait salon et salle à manger. Une table ornée de bougies. Mon cœur rate un battement. Je me laisse guider par Isaiah jusqu'à la table à laquelle je prends place. Viennent les plats. Spaghettis bolognaise, c'est à peu près le seul plat que sait cuisiner Isaiah. Mais je sais qu'il y a tellement plus, derrière ça. Je l'aime.
Notre dîner en amoureux tire sur sa fin, et je me sens excitée. Ce dîner au chandelles, ces attentions toutes particulières, ses cheveux dans lesquels j'ai envie de fourrager mes mains pâles. J'ai envie de lui. Je me lève et viens m'asseoir sur ses genoux. Je passe une main fébrile derrière sa nuque et m'accroche à quelques uns de ses cheveux, avant de poser sur ses lèvres un baiser fougueux. Fiévreux. Il ne se fait pas prier pour me le rendre. Je sais qu'il a envie de moi. Tout autant que j'ai envie de lui. Ma raison file entre mes doigts, ainsi que le passé et le futur. Ne reste que le maintenant. Chaque parcelle de ma peau s'embrase alors qu'Isaiah relève ma jupe sur ma cuisse nue. J'attrape sa main, la griffe sans m'en rendre compte, puis ôte son t-shirt. Je passe une main avide sur son torse alors que nos langues continuent de s'éloigner pour se rencontrer à nouveau, avec plus de fougue.
Soudain, sans prévenir, Isaiah me soulève et je pousse un petit cri de surprise. J'aime qu'on me surprenne, et avec Isaiah, je suis jamais déçue. Il finit par me déposer sur son lit, dans sa chambre. J'ai un sourire plein de fossettes ... et de sous-entendus. J'enlève sensuellement mon débardeur et dégrafe mon soutien-gorge. C'était le signal qu'Isaiah attendait pour plonger sa tête entre mes seins. Alors que j'entoure son torse de mes bras, sa peau met feu à la mienne, et j'ouvre la fermeture éclair de sa braguette. Je n'ai jamais été si entreprenante, et je sens Isaiah bander à travers son jean. Il finit d'enlever son froc d'un geste impatient, puis entoure mon cou de sa main. Ça m'étrangle un peu, moi qui n'ai déjà pas la respiration facile, mais je ne dis rien. Parce que ça m'éveille des papillons dans le vagin. Je l'aime.
Puis soudain tout dérape. Comme ça. Sans prévenir. Alors que tout était bien parti.
Il arrache ma jupe et enlève mon string, puis caresse mon pubis de ses lèvres. Contraction. Mes cuisses se serrent l'une contre l'autre et mon vagin se ferme en un spasme défensif. On y était presque, cette fois. Mais presque, ça n'est pas satisfaisant pour Isaiah.
Il se relève, le visage fermé, dur, et je remarque que sa queue n'est plus en érection. Sans prévenir, il prend la lampe de chevet et la fracasse contre le mur en hurlant. Je me redresse sur le lit, mais je ferme ma gueule. Il se retourne vers moi, les yeux fous, roulant dans leurs orbites. « Putain, mais qu'est-ce qu'il faut que je fasse ?! Dis-le-moi, bordel, dis-le-moi ! » Je baisse les yeux, triste. J'en sais rien. Et ça me tue tout autant que lui. On a tout essayé. Rien ne marche. Soudain, une idée malsaine me vient à l'esprit : ce dîner romantique ... ce n'était qu'une autre de nos mises en scène pour réussir à baiser ? Si c'est juste pour ça, il est ignoble. « J'suis pas assez bien pour toi, c'est ça ?! » Mon visage est ravagé par la douleur. Je me sens coupable. Mais coupable de quoi ? J'y peux rien. Puis j'ai pas l'argent de m'payer un psy pour remédier à ça ... « Mais non ... ça n'a rien à voir avec toi ... » je murmure d'une voix craquelée. Furieux, Isaiah agite ses bras en tous sens et me gueule dessus : « Ça vient pas d'moi ? Et comment tu peux être sûre de ça, hein ? T'as fait ta chienne et tu t'es aperçue que ça marchait avec d'autres mecs ? Va les rejoindre, alors, tepu ! » Je me lève d'un bond du lit et je lui fous une baffe. Il a pas le droit de me parler comme ça. Il sait très bien que j'ai jamais été aussi proche d'un mec que de lui. Il le sait très bien mais il expulse sa frustration sexuelle qu'il tente laborieusement de canaliser depuis plus d'un an. Je lui en veux pas. Enfin si, un peu. Puis je peux pas lui avouer que je rencontre une femme en rêve, et qu'avec cette femme, je suis libérée de mon vaginisme. A moins que ce soit simplement dû au fait que ce soit un rêve ... Après tout, dans mes rêves, j'ai plus la mucoviscidose ...
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je sens Isaiah trembler de colère et ses yeux me lancent des éclairs. Je bronche pas. Il détourne enfin le regard et ramasse son jean au sol. Le bruit de la porte qui claque me tire de ma torpeur. J'enfile mon string et je cours à sa suite et le vois passer la porte d'entrée. « ISAIAH ! » je gueule. Il est déjà au milieu des escaliers alors qu'il se tourne vers moi. « Isaiah, reste. Reste. On peut ... on peut réessayer. » je dis d'une voix plaintive. Je déteste le ton suppliant de ma voix. Il vrille ses pupilles dans les miennes. « Don't you get it ? On a tout essayé, Tasha ! C'est fini, c'est tout ; faut t'faire à l'idée. » puis il dévale les escaliers sans un regard en arrière. Des larmes brûlantes roulent sur mes joues alors que je descends les marches à sa suite. Je suis aux trois quarts nue, mais j'en ai rien à battre. J'veux pas qu'Isaiah parte. J'veux pas qu'il me laisse seule. Je l'aime. « ISAIAH ! REVIENS ! » Je sors sur le seuil de l'immeuble, mais Isaiah traverse déjà la route, sans un regard en arrière. « ISAIAH ! » Seul le silence me réponds.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES :
Dans la partie "nightmare", l'homme qui caresse Tasha n'est pas Isaiah, c'est simplement une figure de la gente masculine, car Tasha a peur du sexe masculin, d'où son vaginisme.
Ça fait maintenant trois mois qu'Isaiah et Tasha sont séparés, et ils ne se sont pas revus depuis. Tasha se concentre sur ses études et focalise son attention sur Karen, la femme qu'elle voit en rêve. Isaiah, de son côté, a connu une ou plusieurs simples histoires de cul, mais Tasha lui manque affreusement. A tel point qu'il va revenir vers elle, lui demander de lui pardonner, et va proposer une dernière méthode qu'ils n'ont pas essayer : vu qu'Isaiah et Tasha ne parviennent pas à baiser dans la réalité, pourquoi ne le feraient-ils pas dans l'imaginaire ? Avec un peu de chance, cela décontractera Tasha et l'aidera à conclure dans la réalité ... Le retour d'Isaiah et leurs rêves à développer en rp, bien évidemment ♥