tu la vois dans tes rêves interdits, tu ôtes cette barrière qui t'empêches de la caresser du bout des doigts, d'effleurer son teint de pêcher et dévorer d'un appétit sans fin ses deux pupilles ovales et colorées Bleu, comme l'océan, bleu comme tes sombres désirs que tu tentes de refouler Non ne pars pas petite, je veux te toucher, raviver cette flamme en moi. Mon corps est prêt, il a répondu à tes chants, oh, belle sirène, étends ta jolie queue de poisson sur mon torse, fais moi mal, embrasses-moi. Du sang, ce goût métallique foule tes jolies lèvres, tandis que l'odeur putride de chair te nargue. La voilà proche, au teint de poupée, aux yeux si profonds que t'y perdrais, tu veux la prendre, dans tous les sens du terme, tu la veux pour toit tout seul, tu veux la câliner, l'aimer. Pourtant elle est si loin de toi, elle n'est qu'une chimère réelle à tes yeux, à tes yeux d'enfant raté. Tu crois qu'elle est la porte de sortie, mais elle t’emmènera dans les vices les plus somptueux. Elle sera le fruit de ta perte car telle une déesse, tu veux qu'elle s'abreuve de ton sang, qu'elle en jouisse, qu'il coule dans ses veines divines. Jolie poupée au trait angélique, elle sera ton odalisque.