ENDLESS WALTZ
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez | 
 

 BLACK MEAT → GO DOWN INTO THE UNDERWORLD.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




BLACK MEAT → GO DOWN INTO THE UNDERWORLD. Empty
MessageSujet: BLACK MEAT → GO DOWN INTO THE UNDERWORLD.   BLACK MEAT → GO DOWN INTO THE UNDERWORLD. EmptyMer 14 Déc - 17:34

LA VIANDE NOIRE.

« Tu crois que tu vas me faire avaler ces orgasmes en toc ? Moi le Grand Slashtabitch ! Moi qui pressens l’éjacule rien qu’en regardant l’orteil de l’artiste !
Crétin !! Écervelé !!! Utilité !!!! »

la viande noire, appelée ainsi par les utilisateurs, plus connue sous le nom de "dross", est une nouvelle drogue arrivée sur le marché il y a peu, vendue par un seul dealer connu sous le nom de "soul". son utilisation plonge entre le coma et le sommeil profond, et donne lieu à un éveil dans l'inconscient.

GÉNÉRAL.

La dross est un résidu d'opium cramé, et ressemble à un bout de charbon couleur terre claire. On la fait venir jusqu'au centre ville en la cachant dans les camions chambre-froides qui acheminent la viande de mauvaise qualité. La dross est alors dissimulée à l'intérieur des chairs mortes, d'où le surnom que lui ont donnés les camés: viande noire. Elle est vendue sous différentes formes, et donc à plusieurs prix qui varient selon l'intensité de ses effets:
- cailloux non traités: de simples bouts de dross non traités chimiquement. Ils sont de très basse qualité et très allergènes, voire cancérigènes.
- élixir parégorique: la moins chère des versions de la dross après les cailloux. Comme un sirop noir très fluide, il s'agit de le boire.
- charbon: sous forme de blocs noirs comme de la suie, on les fume à la pipe ou au bang.
- chandoo: liquide sirupeux et marron foncé, il ressemble à s'y méprendre à de la sève. On le brûle à la cuillère pour une injection en intraveineuse.
- poudre: la poudre de dross se prend de toutes les façons possibles, et c'est la plus chère version de la drogue sur le marché.

UTILISATION ET EFFETS.

- cailloux non traités: le plus souvent, les camés qui ont tout juste de quoi payer cette sous-qualité sont en manque important et la mangent. Manger la dross non traitée peut provoquer des vomissements, un blocage momentané du système respiratoire, et des brûlures d'estomac. Dans le cas d'une overdose, le caillou de dross peut provoquer une perte de conscience suivie d'un coma.
- élixir parégorique: si l'élixir plonge dans un sommeil quasi immédiatement, il brûle l'estomac, et provoque à la longue des diarrhées importantes, suivies d'évanouissements. On reconnait les habitués de l'élixir à leurs gencives, dont la couleur oscille entre le bleu foncé et le noir.
- charbon: la meilleure façon de tomber dans une transe importante et agréable. Le charbon de dross se fume, sachant qu'on doit le laisser cramer une bonne dizaine de minutes avant de commencer à la fumer. Son utilisation trop régulière provoque à la longue des hallucinations.
- chandoo: cette sève est très appréciée des drogués, car très facile à brûler et à injecter. La prendre signifie insérer dans son organisme une plus grande quantité que tout autre moyen de prendre la drogue, aussi les effets sont-ils immédiats: transe, accompagnée de tremblements. Une utilisation trop régulière peut provoquer une cécité complète. On reconnait les drogués qui l'utilisent aux marques noires laissées par les piqures contre les veines de leur avant-bras, mais aussi d'endroits moins attendus de leur corps, car le drogué en manque peut se piquer n'importe où, lorsqu'il est presque sûr d'y trouver une veine.
- poudre: la poudre est la plus chère du marché car si elle peut se prendre de toutes les façons, elle est aussi la forme de dross qui provoque le moins d'accoutumance, et réduit donc l'impact de ce qu'on appelle dans le milieu de la drogue l'alchimie du besoin. Aspirée par le nez, frottée contre les gencives, ou encore insérée dans l'anus, la poudre a ce don de pouvoir être prise de nombreuses façons en petites quantités pour des effets maitrisables. Cependant, la poudre est une consommation "bourgeoise" de la dross, car elle ne permet pas de vivre le trip avec l'ampleur que demande l'expérience.

L'ALGÈBRE DU BESOIN.

« Le fait est que mes plus anciens souvenirs sont teintés d'une peur des cauchemars. J'avais peur d'être seul, et peur du noir, et peur de m'endormir à cause des rêves où une horreur surnaturelle semblait toujours sur le point de prendre forme. J'avais peur qu'un jour en me réveillant, le rêve ne fût pas parti. Je me souviens avoir entendu une bonne parler d'opium et dire qu'en fumer donne de beaux rêves, et je me dis: je fumerai de l'opium quand je serai grand. »
(bill burroughs, junky)


Plus rien ne bouge à New Orleans, ou plutôt: rien n'a jamais bougé depuis que j'y suis installé. Baraque abandonnée, volets fermés, ces enflures m'ont coupé gaz et électricité le mois dernier, lit aux draps maculés, dégueulasses, et le plancher, si je pouvais le voir, j'y gerberais dessus. J'suis accroupi contre le bois, la gueule dans la poussière, à chercher une veine qui fasse encore l'affaire parmi ce bordel de chair calcinée et tuméfiée. C'est noir, c'est bleu, c'est vert, jaune, ça suinte de pus et de poison ferreux, et j'observe tout ça sans vraiment le voir, vaguement intéressé, parce que c'est déjà terminé, inutilisable, foutu. Et je dois sans aucun doute avoir de la merde plein le cul étant donné que je ne me déplace plus jusqu'au trou depuis trois semaines. Si les services de l'hygiène passaient par ici ce serait la fin. L'horreur pure: la cure de désintox aller simple. Attaché, enfermé et rasé sec dans un cachot blanc éclatant, et je les entends encore, tu sais, les cris des bouffeurs de dross auxquels il ne reste plus une seule dent, aux gencives noircies en bouillie. Parce que tu ne peux pas demander à un camé d'arrêter de se camer. Le drogué n'écoute que deux choses: son propre algèbre du besoin gémissant, et le prix que lui annonce son dealer. Le camé n'a plus de conscience. Son impératif catégorique a été rangé dans un tiroir, impossible de remettre la main dessus. Comment devient-on un drogué? On ne le devient pas, on se réveille, un jour, et ça y est. Criblé de trous, la merde au cul, la bave aux lèvres, et on finit par s'habituer à vomir, c'est pas plus compliqué. À arrêter de manger, et vomir toujours, de la bile blanche teintée de filets de sang, en attendant de cracher ses entrailles, juste pour avoir enfin quelque chose de putain de consistant dans la bouche. Bouche sèche et dents tremblantes. Les camés ne parlent plus. Ne bougent plus que pour se piquer ou s'enfoncer un bout de dross dans l'anus. Fermer les yeux et attendre les effets. L'explosion rétinienne.
Ma cuiller et mon compte-gouttes. L'élastique autour du bras, serre, serre plus fort, et putain, y'a plus une seule veine de valable dans ce chantier. Devoir piquer dans le cou. Le chandoo noir au fond de la coupelle. L'aspire par la tige empoisonnée, toute pleine de si-couilles de mes deux da. Plante aiguille dans veine tendue gonflée excitée, appuie sans attendre, un coup sec. Ferme les yeux. Reste encore chandoo dans cuiller, mais plus veine. Regarde à l'intérieur du bras la chair à vif, rouge et noire suintante de pus verdâtre. Même plus une goutte de sang dans la machine. Aspire au compte-gouttes les derniers déchets de chandoo et déverse dans plaie béante en enfonçant la pointe tout au fond contre l'os. Cri déchirant de la peau affamée toujours affamée jamais rassasiée. Le monde implose dedans ma bouche et ma bite me transperce d'un coup de poignard imbibé de sperme fatal. Fin.

Les couleurs explosent. Boum : élan vermeil. Bang : immaculée pâleur, ectoplasme baisable. Ah : je crève au gré des méandres fluorés. Que faire ? Rien. Des rires raisonnent, cognent, implosent tels des mines antipersonnel. L'asile psychédélique, et les cinglés furent. Éteignez vos putains de lumières ! Que l'obscurité soit. Je ne manque plus d’électricité. Je suis l’électricité ; à la faveur des bâtards lucides. J'erre. Je flâne. Je divague. Égaré entre les rues d'acide et la chute de la Lune. Bordel, qu'elle ferme sa gueule la pute démembrée. Comportement intolérable : il est fortement déconseillé de déranger un mec en plein vide cérébral et physique. Gare aux conséquences, connasse. J'passe toutefois ma route, sans un regard, aussi froid que le silence. J'aurais bien joué un remake de Jack l'Éventreur, mais j'crains que ce ne soit pas très catholique, même ici. J'crains que cela nuise au bon fonctionnent de mes cellules nerveuses. En fait, j'sais pas. Peut-être. Peut-être pas. On s'en fout, maintenant, c'est trop tard. L'air libre me dessine un sourire, et j'crache ma fumée en ligne droite, jette ma clope derrière mon ombre. Y'a comme une pression dans ma poitrine, une putain de sensation délicieusement assassine. Vous savez, cette impression que tout devient étrangement possible, que vous devenez enfin Maître de votre propre vie. Que vous flinguez le destin, Dieu, ou que sais-je, afin d'prendre place sur le trône de votre existence. L'Imaginaire vient de me proclamer Roi.

Endless Waltz est l'entière propriété de ses administrateurs. Toute reproduction, partielle ou complète, est interdite. Merci de respecter notre travail.

Revenir en haut Aller en bas
 

BLACK MEAT → GO DOWN INTO THE UNDERWORLD.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ENDLESS WALTZ :: OUT OF SPACE :: CANDY LAND. :: GAME LOADING.-